Implication de l’Iran dans les marches aux frontières d’Israël le 30 mars 2012

Aperçu général

1. Plusieurs marches simultanées aux frontières d’Israël des pays arabes voisins sont prévues le 30 mars 2012 sous le titre Marche mondiale sur Jérusalem. Les marches doivent se dérouler en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. Les organisateurs de la campagne de boycott anti-israélien, BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) prévoient également une « journée d’activité mondiale », mêlant événements de propagande dans diverses villes du monde à ceux de la Journée de la Terre marquée par les Arabes israéliens. Les organisateurs des événements ont mis en place des comités et des réseaux dans les divers pays, chargés de traiter du déploiement logistique et de la propagande.

2. Des témoignages en notre possession indiquent que l’Iran soutient ouvertement et avec sa propre propagande les événements du 30 mars et est aussi impliqué dans les préparatifs organisationnels des marches. À cette fin, il emploie des émissaires, y compris des organisations et des individus, affiliés à l’Iran.

3. Le soutien iranien aux marches et sa participation à leurs préparatifs sont une preuve supplémentaire du caractère extrémiste de l’événement. Ceci est aussi manifesté par la participation du Hamas, des Frères Musulmans, des organisations extrémistes en Asie et des mouvements terroristes (comme le Hezbollah et le Jihad Islamique Palestinien) dans les préparatifs. Selon nous, la nature islamique radicale des marches jette une ombre et remet en doute la participation d’organisations et d’ONG occidentales des droits de l’Homme. De plus, la présence d’éléments extrémistes du Moyen-Orient dans les événements planifiés, particulièrement dans le secteur libanais, intensifie le potentiel de violence et de provocations, malgré le fait que les organisateurs de la marche ont déclaré à plusieurs reprises qu’elle serait non violente.

4. En conclusion, il est prouvé que l’Iran, tant directement que par ses émissaires, soutient les marches et les autres événements de propagande prévus pour le 30 mars. Selon nous, l’Iran a plusieurs objectifs : renforcer son influence régionale en exploitant la sensibilité du monde arabo-musulman par rapport à la question de Jérusalem, attirer l’attention internationale loin de lui et élargir et approfondir la campagne de délégitimisation lancée contre Israël en la canalisant à ses propres besoins politiques.

Résumé des informations sur le rôle iranien dans les marches

5. Ci-après un résumé des informations en notre possession, exactes à la date du 13 mars, sur le rôle direct et indirect de l’Iran dans les marches prévues le 30 mars :

1) Le 26 février 2012, l’agence de presse Fars a publié un article citant les propos de soutien de Khamenei à la marche sur Jérusalem. Celui-ci a déclaré que l’Iran devrait ouvertement soutenir les mouvements et les groupes opérant contre Israël. Le soutien aux marches pour Jérusalem a été présenté comme s’inscrivant dans le cadre d’une nouvelle stratégie conçue pour augmenter l’unité régionale contre Israël, sur la base de « l’axe de résistance » et de l’opposition à « l’occupation » de Jérusalem. Dans la même veine, Ghzanfar Asl Roknabadi, l’ambassadeur iranien au Liban, a déclaré espérer que toute la « Palestine » serait bientôt libérée des « occupants sionistes » et que les cris « Allah Akbar » résonneraient à Rehavia [un quartier huppé de Jérusalem Ouest].

2) En Iran comme dans d’autres pays, un comité local a été nommé afin d’organiser les préparatifs des marches, et baptisé le Conseil de la Marche mondiale sur Jérusalem en Iran. Son responsable est Hossein Shaikhol-Eslam, le secrétaire du Conseil et coordinateur de la marche pour l’Iran. De plus, deux Iraniens, manipulés selon nous par le régime iranien, sont membres des associations responsables du projet. Un d’entre eux est Saleem Ghafuri, un Iranien qui était le porte-parole de la Marche asiatique et serait maintenant, selon l’agence de presse Fars, le responsable du Conseil de la Marche. L’autre est Hossein Shaikhol-Eslam, le secrétaire du Conseil de la marche.

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